Action Patrimoine réitère son opposition à la démolition du couvent de Labelle

L’organisme à but non lucratif Action Patrimoine (AP) s’oppose une fois de plus à la démolition de l’ancien couvent de la Nativité-de-Marie à Labelle.

La directrice générale d’Action Patrimoine Renée Genest, a partagé son point de vue à la direction de la Municipalité, sa directrice générale et à la mairesse, à la députée Chantale Jeannotte et Nancy Pelletier, directrice générale et greffière-trésorière, MRC des Laurentides.

« Nous avons été informés que le comité de démolition de la Municipalité de Labelle a, le 14 novembre dernier, a rendu une décision autorisant la démolition du couvent de la Nativité-de-Marie, écrit-elle. Action Patrimoine déplore et s’oppose fermement à cette décision qui constitue une perte irréversible pour le patrimoine architectural et historique de la Municipalité. Bien que le promoteur ait présenté un programme de réutilisation du sol dégagé après démolition, nous rappelons que la création d’un pastiche ou la réinterprétation de certaines formes architecturales ne représentent en aucun cas une proposition acceptable et représentent la perte de la valeur patrimoniale et historique du bâtiment original. La destruction du couvent représente une atteinte majeure à l’identité culturelle et au paysage bâti de la municipalité de Labelle. »

« La destruction du couvent représente une atteinte majeure à l’identité culturelle et au paysage bâti de la municipalité de Labelle. »
– Renée Genest

Mme Genest souligne l’élément « indissociable » du bâtiment (1905) sur le paysage de Labelle et sa valeur sociale. Elle dit : « Par ailleurs, les citoyens mobilisés de Labelle, soutenus par d’autres organismes impliqués dans ce dossier, ont réclamé qu’une analyse patrimoniale soit effectuée par une firme spécialisée. Bien qu’un rapport ait été réalisé, il ne semble pas avoir été réalisé par des experts en patrimoine susceptibles de proposer des scénarios alternatifs pour la préservation de ce bâtiment. »

Le coût 

Action Patrimoine, remarquant que le coût de restauration en comparaison avec la construction d’un nouvel immeuble a été présenté, pour l’organisme d’autres aspects essentiels n’ont pas été mis en lumière.

Mme Genest affirme que l’actuel bâtiment est le plus vert. « En plus de la perte d’un édifice patrimonial, la construction d’un édifice neuf engendre des coûts environnementaux considérables, incluant ceux liés à la démolition, à l’enfouissement des débris, au transport des nouveaux matériaux et à la décontamination du site. À notre époque, il est crucial d’intégrer ces coûts indissociables à toute nouvelle construction dans l’évaluation globale d’un projet, et non pas uniquement ceux relatifs à un nouveau bâtiment. »

En conclusion, Mme Genest réaffirme fermement l’opposition de démolition de l’ancien couvent de la Nativité-de-Marie. « Nous demandons à la municipalité de procéder à une analyse patrimoniale approfondie par une firme spécialisée en patrimoine. Cela permettrait d’évaluer différents scénarios et de prendre une décision éclairée. La préservation du couvent devrait être une solution à envisager, et non pas uniquement le projet proposé par le promoteur. »