Le Syndicat des salariés de la Ville de Rivière-Rouge tenait à exprimer sa position au conseil municipal de Rivière-Rouge dans une lettre envoyée le 20 février et que L’info a reçue quelques jours plus tard.
La lettre étale de nombreux points familiers pour les lecteurs, mais d’autres s’avèrent aussi intéressants et parfois moins connus autour de cette négociation, notamment sur l’élection de novembre prochain.
« Nous savons que le conseil municipal est divisé dans ses prises de décision, lit-on. Quelques articles de journaux l’affirment. Nous savons que le maire, monsieur Denis Lacasse, vous a mentionné, au conseil du 5 février dernier, être en attente d’un retour de la part du syndicat. Nos vis-à-vis nous ont pourtant affirmé que leurs propositions salariales sont fermes. Nous leur avons indiqué que nous sommes disposés à négocier l’ensemble des points restants, mais nous n’avons obtenu aucune réponse à ce sujet. Aussi, le maire a déjà mentionné, dans la publication La pause-café en octobre 2024, qu’il consentait à un rattrapage salarial. Les élections approchent à grands pas. Deux d’entre vous, monsieur Therrien et monsieur Lacasse, ont démontré un intérêt à se présenter à la mairie lors des élections du 2 novembre 2025. Le 5 mars 2025, vos cols blancs et cols bleus seront à la séance du conseil municipal pour que les conseillers municipaux et le maire répondent à cette question : « Êtes-vous en faveur d’un réel rattrapage salarial, tel qu’il est proposé par la partie syndicale afin d’obtenir une équité salariale régionale et de garder nos travailleurs et travailleuses à Rivière-Rouge? Si ce n’est pas le cas, alors comment le justifiez-vous? »
Par ailleurs, le syndicat déplore toujours que rien ne bouge. « La convention collective est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis, la négociation s’est enlisée et risque d’affecter les services offerts aux citoyens et citoyennes en cas de grève générale. »
Les salaires des 47 cols blancs et des cols bleus sont « significativement inférieurs » à ceux des travailleurs d’autres municipalités dans les Laurentides, relance le syndicat. « Nos comparaisons proviennent de municipalités telles Mont-Laurier, Mont-Tremblant, Lachute, Brownsburg-Chatham, Chertsey, Saint-Donat, Labelle, La Macaza, La Minerve et L’Ascension. L’écart salarial, en moyenne, est de 25 % en 2024, et ce, sans compter l’année 2025 où les écarts salariaux continuent de s’accentuer grâce aux augmentations obtenues depuis le 1er janvier ».
En 2022, le conseil municipal a voté en faveur d’une augmentation des taxes municipales de 25 %, comme dans les municipalités voisines allègue le syndicat.
« Cependant, quelques semaines plus tard, vous avez modifié votre résolution pour réduire cette augmentation à 12 %, sachant fort bien que ce serait insuffisant pour combler les besoins existants et futurs. À ce sujet, lors d’une rencontre de relations de travail, la direction générale nous a indiqué que cette modification ne toucherait pas les travailleurs et travailleuses de la Ville. Pourtant, depuis, il y a eu des coupures de postes syndiqués entraînant des répercussions sur les services à la population et les négociations de la convention collective achoppent par manque de fond. »