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Les érables coulent depuis février

  • Publié le 24 mar 2025 (Mise à jour le 13 apr 2025)
  • Temps de lecture 3 minutes


L’industrie acéricole au Québec, c’est 13 500 acériculteurs, 8400 entreprises acéricoles et une production annuelle qui s’élève à 239 millions de livres de sirop d’érable. De quoi se sucrer le bec. Comment s’annonce la saison 2025?

En raison du redoux, les érables ont commencé à couler vers le 10 février. Mais ça fluctue beaucoup de région en région, et même dans une grande région comme celle des Laurentides, il y a des différences, la coulée est plus hâtive à Oka qu’à Mont-Laurier. «Les premières coulées servent à nettoyer la tubulure, cette production est jetée.», indique Joël Vaudeville, directeur des communications pour les producteurs et productrices acéricoles du Québec. Il est trop tôt aujourd’hui pour prévoir si on aura une bonne ou mauvaise saison, on souhaite toujours un mercure diurne positif et une chute des températures pendant la nuit», ajoute M. Vaudeville. Il faut savoir qu’avec ses 239 millions de livres, l’année 2024 a été exceptionnelle. «C’est pratiquement le double qu’en 2023».

Des chiffres pour les Laurentides

Le Syndicat des producteurs acéricoles compile ses données des Laurentides avec celles de l’Outaouais. On y compte 234 entreprises acéricoles, dont 35% sont en production biologique. Ça représente 2 millions d’entailles dont 59% se trouvent en forêt publique et 41% en forêt privée. La production annuelle de ces deux régions s’élève à 97 millions de livres de sirop d’érable pour une valeur de 32M$. Parmi les 12 MRC que comptent ces deux régions, c’est celle d’Antoine-Labelle avec ses 66 entreprises acéricoles et ses 747 382 entailles qui trône au sommet.

Bio ou pas?

Par ailleurs, le consommateur peut se questionner sur les différences entre la production biologique et la régulière. «C’est dans le procédé de production et la composition de la forêt qu’il y a des différences. Pour ce qui est de la production, on parle surtout de la nature des produits pour nettoyer les équipements. Le producteur bio a certaines obligations à respecter en ce qui a trait aux espèces-compagnes», nous explique M. Vaudeville.

 

«Aujourd’hui, tant au niveau du bio que de la production régulière, on a une plus grande sensibilité pour ce qu’on appelle les espèces-compagnes.»

Joël Vaudevillle

 

Les espèces-compagnes

«Il y a de cela 50 ans, dans l’esprit du producteur acéricole, chaque érable de son érablière était considéré comme une source de revenus. Les autres arbres jugés comme inintéressants étaient tout simplement abattus. On avait donc une monoculture dans certaines érablières. Les temps ont changé. Aujourd’hui, tant au niveau du bio que de la production régulière, on a une plus grande sensibilité pour ce qu’on appelle les espèces-compagnes, ces autres arbres qui collaborent bien avec l’érable en termes de protection contre les espèces envahissantes, les études ont démontré qu’une production avec espèces-compagnes est plus avantageuse qu’une monoculture. C’est grâce à l’apport du bio que nous sommes rendus où nous sommes, plusieurs producteurs de sirop dit régulier ont adopté cette pratique de la diversité des arbres», précise M. Vaudeville. Parmi ces «compagnes», on parle de bouleau jaune, de pruche, de hêtre ou de pin blanc.

 

«En 26 ans l’année 2023 a été la pire année en termes de production, alors que 2024 a été une année record. Si 2025 se situe entre les deux, on sera satisfaits.»

Stéphanie Ouimet, propriétaire de l’érablière des ponts couverts

 

Ici dans les Laurentides

À l’érablière des ponts couverts à Kiamika, la propriétaire Stéphanie Ouimet voit la saison 2025 d’un bon œil: «On a commencé à récolter et à bouillir vendredi dernier (14 mars). En 26 ans, l’année 2023 a été la pire en termes de production, alors que 2024 a été une année record. Si 2025 se situe entre les deux, on sera satisfaits. Pour ce qui est les réservations, ça va bon train, c’est comparable aux dernières années, on devrait, d’ici la fermeture prévue pour le 26 avril, être pas mal occupés ici».

Du côté de l’Érablière du Berger à Mont-Tremblant, Marcel Giroux ne se risque pas lui non plus à faire des prévisions «À ce jour, ça va bien, je suis de nature optimiste et je souhaite une autre excellente saison, une deuxième de suite. Les produits se vendent bien, notre recette de tarte a été choisie pour figurer dans Le grand livre de l’érable, de Philippe Mollé ça a suscité un intérêt de la part des consommateurs.»

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