Ayoub Bouhajra: « l’accueil de Mont-Laurier a été très agréable »

  • Publié le 11 apr 2025 (Mise à jour le 13 apr 2025)
  • Temps de lecture 3 minutes
Médialo

Depuis plusieurs semaines, le Centre collégial de Mont-Laurier (CCML) du Cégep de Saint-Jérôme et le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides, en collaboration avec l’organisme communautaire Zone Emploi d’Antoine-Labelle, ont accueilli la seconde cohorte d’infirmiers diplômés hors Canada à Mont-Laurier.

Par Hugo Saez | redactionlaurentides@medialo.ca

En provenance du Cameroun, de la Côte-d’Ivoire, d’Haïti, du Mali, du Togo et de la Tunisie : ils sont 24 professionnels de la santé à s’être installés à Mont-Laurier depuis plusieurs semaines. Ayoub Bouhajra est l’un d’entre eux.

Natif de Meknès, il a traversé l’Atlantique un an auparavant pour habiter à Laval et y travailler en tant qu’associé de bureau. Ancien infirmier de bloc opératoire à l’Hôpital Universitaire International Mohammed VI de Casablanca, il a décidé de soumettre sa candidature après avoir vu l’offre sur internet. « L’entretien s’est très bien déroulé. Pour devenir infirmier au Québec, la procédure d’équivalence était plus facile ici que si j’étais resté à Laval ou dans la région de Montréal », rapporte Ayoub Bouhajra.

Mise à jour des connaissances

Avant de pouvoir exercer la profession, ces diplômés de l’international doivent suivre 10 à 14 mois de cours avant de se présenter à l’examen de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ).
« Eux n’avaient pas d’ordres professionnels où ils pratiquaient. Donc au niveau légal, ils n’avaient pas les mêmes responsabilités. C’est pour cela qu’on leur enseigne les connaissances qu’un infirmier doit avoir au Québec. Ils ont aussi des cours de français, pour s’assurer qu’ils comprennent les terminologies médicales et nos expressions au Québec. Le français n’est pas tous leur langue maternelle, mais ils doivent tout de même passer des tests au préalable », renseigne Chloé Chartrand, enseignante du Centre collégial de Mont-Laurier qui les accompagne.

« Les tâches des infirmiers ne sont pas les mêmes chez nous »

-Ayoub Bouhajra

Cette formation d’appoint a débuté le 17 mars dernier et donne la possibilité aux membres de la cohorte d’être préposés aux bénéficiaires au Centre d’hébergement Sainte-Anne à Mont-Laurier, en parallèle de leurs cours.
« La procédure d’enseignement est adéquate. Tout est fait pour que la réception des informations soit facile, juge Ayoub Bouhajra avec enthousiasme en poursuivant sur la pertinence des enseignements. Les tâches des infirmiers ne sont pas les mêmes chez nous. Au Maroc, c’est nous qui faisons tous les soins comme les injections intramusculaires ou intraveineuses par exemple. Ici, il y a beaucoup plus une tâche de gestion d’un groupe de soignants comme les auxiliaires et les préposés aux bénéficiaires. »

Préparation, accueil et intégration

Quitter sa terre natale pour venir s’installer dans les Hautes-Laurentides et découvrir une culture diamétralement opposée peut demander un certain temps d’adaptation. C’est pourquoi l’organisme communautaire Zone Emploi d’Antoine-Labelle entretient des liens étroits avec chaque personne de la cohorte.
« Notre rôle est de faciliter leur arrivée, stabiliser leur situation du mieux possible et, sur le long terme, favoriser leur enracinement. Le tout en les rassurant sur les enjeux qui les préoccupent, en termes de compte bancaire, de numéro de téléphone, d’épicerie, de transports en commun par exemple. On reste un point d’appui sur une longue période de temps », assure Mathieu Ladouceur, agent de migration de l’organisme lauriermontois.

Même si son arrivée dans la région demeure récente, Ayoub Bouhajra ne regrette pas son choix. « À Laval, je n’avais pas eu de choc culturel parce qu’il y avait une communauté musulmane plus élargie. Ici, c’est sûr que ce n’est pas pareil, mais j’ai remarqué la gentillesse et la bienveillance des gens. Je sens que je peux être aidé si j’ai besoin », se réjouit l’infirmier marocain.

« Ce qui peut être plus difficile, c’est de créer son réseau. Quand je suis moi-même arrivé dans la région, mon premier groupe social était composé de beaucoup d’autres nouveaux », nuance Mathieu Ladouceur en mettant en avant le fait que la majorité des membres de la première cohorte sont restés dans la région.

Pareil à Rivière-Rouge

À noter que du côté de la Vallée de la Rouge, le Train de la Séduction avance à vive allure. « Depuis ses débuts, le Train de la Séduction a accompagné 54 personnes issues de l’étranger ou d’autres régions du Québec qui travaillent maintenant au sein de notre centre hospitalier à Rivière-Rouge », indiquait l’organisation sur sa page Facebook dans une publication parue le 31 mars dernier.

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