Le moratoire sur la saison de chasse sportive à l’orignal est prolongé dans la zone de la réserve faunique La Vérendrye

Le moratoire sur la chasse sportive se poursuivra sur le territoire de la réserve faunique La Vérendrye encore cette année dans la zone qui est gérée par la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ).
Le 10 août dernier, par voie de communiqué, le ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuit, Ian Lafrenière, en a fait l’annonce en compagnie de la ministre responsable du Sport, du Loisir et du Plein air, Isabelle Charest.
En 2021, une entente-cadre portant sur la gestion de l’orignal a été signée et depuis cette signature les discussions avec la Nation algonquine Anishinabeg vont bon train.
La poursuite de ce moratoire permettra au gouvernement du Québec de finaliser des analyses scientifiques qui sont indispensables aux négociations avec la nation algonquine Anishinabeg qui pratique une chasse traditionnelle de subsistance dans la région et qui dépend de la présence abondante de l’orignal.
Dans les prochains mois, un rapport sera déposé à la suite de ces analyses puisqu’un comité technique qui regroupe des experts des deux parties a été créé dans le but de mettre en place un portrait de l’état de santé du cheptel d’orignaux dans la réserve faunique La Vérendrye.
Plan de travail
Les négociateurs du gouvernement du Québec ainsi que du Conseil Tribal de la Nation Algonquine Anishinabeg se sont entendus sur un plan de travail avec un échéancier serré. Cela permettra de produire un rapport, dans des délais raisonnables, ce qui permettra de déterminer les conditions de reprise de la chasse dans la réserve faunique La Vérendrye. L’objectif du gouvernement du Québec est d’arriver à une entente qui permettra de satisfaire les deux parties dans le but d’offrir une gestion durable du cheptel de l’orignal.
Le ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuit, Ian Lafrenière, rappelle qu’il est important que l’entente sur quatre ans avec les communautés Anishinabeg qui a été conclue en 2021 permette de protéger la ressource et préserver la cohabitation harmonieuse. Il mentionne que le plan de chasse 2024 sera connu d’ici la fin de l’année. « J’ai bon espoir qu’ensemble, nous pourrons continuer à protéger le cheptel », conclut M. Lafrenière.
Pour sa part, la Grande Cheffe de la Nation algonquine Anishinabeg, Savanna McGregor, indique qu’il est important que le moratoire se poursuive en 2023 pour permettre de finaliser les analyses nécessaires et déterminer comment protéger cet animal important et sacré.
« La Nation algonquine demeure résolue à trouver des solutions viables et à assurer la pérennité du cheptel, importante source de subsistance pour bien des communautés Anishinabeg algonquines. »
Savanna McGregor
Cette période de suspension de la chasse devait offrir une reprise progressive à compter de cette année. Elle a finalement été reportée et le plan de chasse 2024 devrait être connu dans les prochains mois, d’ici la fin de l’année.